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Les 8 mensonges sur l’IVG

Lu sur ivg.net (site attaqué par le gouvernement):

Les 8 mensonges sur l’IVG ! de Mme Rossignol et du Ministère de la Santé


L’Assemblée vient de voter « en urgence » le 16 février une loi visant à "l'extension du délit d’entrave" contre l' IVG . Cette loi veut rendre illégaux les sites qui feraient une information sur l'IVG de nature à faire une "pression psychologique" auprès des femmes. "Désinformations", "manipulations", "apparence officielle", "tromperie", "culpabilisations des femmes", etc... sont les arguments employés.


Tous les propos tenus par Mmes Touraine, Rossignol et ses amis visent directement notre site et induisent le fait que nous chercherions à tromper volontairement notre lectorat par des informations fausses. Notre action d’information et de prévention sur les risques de l'IVG à l’égard des femmes ne peut pas être dénigrée aussi grossièrement. C’est pourquoi le site ivg.net proteste énergiquement contre cette entrave à l'information pluraliste. Le gouvernement veut avoir le monopole de l'information par son site ou par celui du planning familial. Il porte atteinte à notre intégrité morale. Pour montrer combien la désinformation est en fait du côté du gouvernement, nous avons relevé Les 8 mensonges sur l'IVG dans le site «officiel» www.ivg.gouv.fr :


1/ Il n'y a pas de conséquences psychologiques après une IVG.


Réponse du gynécologue Philippe Faucher sur le site du gouvernement : « La majorité des études scientifiques sérieuses qui ont été publiées sur le sujet montrent qu’il n’y a pas de séquelle à long terme psychologique de l’avortement. Il n’y a pas de syndrome post-traumatique qui persisterait à distance, plusieurs années après un avortement. »

Faux ! Des centaines d’études scientifiques qui ont été publiées dans les revues internationales depuis plus de 30 ans attestent l'existence de ces souffrances à court et long terme. Le Professeur René Ecochard du CHU de Lyon vient de compiler une partie de ces études dont la méta-analyse réalisée par Priscilla K. Coleman publiée en 2011 dans le British Journal of Psychiatry qui de son côté fait une synthèse portant sur 22 études, 36 critères et 877.181 femmes (dont 163.831 ayant fait une IVG). Des études controversées existent certes bien dans un sens ou un autre mais ne peuvent pas changer sérieusement le large consensus sur cette question.

2/ Nos témoignages seraient « trompeurs », « faux » « culpabilisants », etc...


Faux : Notre site dispose de plus de 1.000 témoignages authentiques de souffrance. Notre page facebook (ivg, vous hesitez ?) regorge de posts anonymes ou signés. Cela est attesté par 48.000 likes alors que la page facebook du site prônée par le gouvernement « IVG : J'ai avorté et je vais bien ! merci » n’accueille que 73 membres … !


3/ Une IVG ne peut pas rendre stérile :


Une sage-femme (Mme Aunis ) répond péremptoirement: "Que ce soit par la méthode médicamenteuse ou chirurgicale, il n’y a pas de risque de stérilité. Bien au contraire, la fertilité revient assez rapidement. Il faudra donc anticiper pour que vous ayez un moyen de contraception dès le jour de l’intervention. »

Faux: Les études internationales montrent par exemple que les femmes ayant des antécédents d'un avortement sont face à un risque 2,3 fois plus élevé d'avoir un cancer du col utérin, par rapport aux femmes sans antécédents d’avortement. Les femmes avec deux IVG et plus sont confrontées à un risque relatif de 4,92 (M-G, Le, et al., “Oral Contraceptive Use and Breast or Cervical Cancer: Preliminary Results of a French Case- Control Study, Hormones and Sexual Factors in Human Cancer Etiology, ed. JP Wolff, et al., Excerpta Medica: New York (1984) pp.139-147; F. Parazzini, et al., “Reproductive Factors and the Risk of Invasive and Intraepithelial Cervical Neoplasia,” British Journal of Cancer, 59:805-809 (1989); H.L. Stewart, et al., “Epidemiology of Cancers of the Uterine Cervix and Corpus, Breast and Ovary in Israel and New York City,” Journal of the National Cancer Institute 37(1):1-96; I. Fujimoto, et al., “Epidemiologic Study of Carcinoma in Situ of the Cervix,” Journal of Reproductive Medicine 30(7):535 (July 1985); N. Weiss, “Events of Reproductive Life and the Incidence of Epithelial Ovarian Cancer,” Am. J. of Epidemiology, 117(2):128-139 (1983); V. Beral, et al., “Does Pregnancy Protect Against Ovarian Cancer,” The Lancet, May 20, 1978, pp. 1083-1087; C. LaVecchia, et al., “Reproductive Factors and the Risk of Hepatocellular Carcinoma in Women,” International Journal of Cancer, 52:351, 1992. )


Autre exemple : L’endométrite est un risque post-avortement surtout pour les adolescentes, qui sont 2,5 fois plus susceptibles d'avoir une endométrite après une IVG que les femmes de 20-29 ans (Burkman, et al., “Morbidity Risk Among Young Adolescents Undergoing Elective Abortion” Contraception, 30:99-105 (1984); “Post-Abortal Endometritis and Isolation of Chlamydia Trachomatis,” Obstetrics and Gynecology 68(5):668- 690, (1986)

Comme pour les aspects psychiatriques, il existe des études controversées mais ne changent pas globalement le large consensus sur cette question.


4/ « L’IVG, c’est votre droit » dit le site du gouvernement !


Incomplet donc trompeur : L’ivg n’est pas seulement un « droit» mais c’est aussi "l’obligation" pour les médecins et bien sûr pour le gouvernement de respecter la loi en informant la femme "des risques et des effets secondaires potentiels de l'IVG" ( art L 2212-3 du code de la Santé)


5/ L’ivg médicamenteuse évacue un "oeuf" :


Le site du gouvernement affirme « Ce médicament interrompt la grossesse. Il bloque l’action de l’hormone nécessaire au maintien de la grossesse (la progestérone), favorise les contractions de l’utérus et l’ouverture du col utérin. À l’issue de cette première étape, il peut survenir des saignements plus ou moins importants. Exceptionnellement, l’oeuf peut déjà être évacué à ce stade. »

Faux ! Quand la femme fait une ivg, elle n’évacue pas un «oeuf » mais un « embryon » . Scientifiquement la phase embryonnaire débute au 25 eme jour qui suit la conception. Le site est volontairement et grossièrement trompeur !


6/ L’IVG chirurgicale consiste en une aspiration de l’œuf :


Faux : La femme enceinte n’évacue pas un "Œuf" mais au moins un «embryon» ou plus souvent encore un «fœtus» car scientifiquement la phase fœtale débute à la 8 eme semaine de grossesse ! Le site gouvernemental parle de « contenu de l’utérus » au lieu d’exprimer la réalité de l’acte. Quant aux conséquences, elles sont absentes comme « évacuées » en quelques lignes fallacieusement rassurantes.


7/ Le site du gouvernement s'affiche "neutre"


Faux Le numéro vert anonyme et gratuit du gouvernement 0800 08 11 11 est tenu par des opératrices qui sont des militantes du Mouvement du Planning familial ou formées par le Planning. ( cf communiqué de presse du Planning Familial en date 28 septembre 2015). Elles encouragent de fait l’ivg par leurs conseils. Lorsque les délais sont dépassés, elles conseillent des cliniques à l’étranger (preuves disponibles). Les liens qui sont donnés sur le site du gouvernement ne sont pas neutres :

  • ivglesadresses.org (site du revho qui se définit comme féministe et à « la gauche de la gauche »)

  • planning-familial.org ( cf plus haut)

  • avortementancic.net (site créé par l’Association nationale des centres d’IVG et de contraception)


8/ Les informations trouvées sur certains sites Internet sont erronées :


« Certains sites Internet que vous trouverez via/par les moteurs de recherche vous indiqueront qu’ils proposent une information neutre et médicale mais sont en réalité édités par des militants contre l’avortement. Il en va de même pour les forums où certains témoignages sont montés de toutes pièces par des opposants au droit à l’interruption volontaire de grossesse. Ils sont parfois difficiles à reconnaître mais méfiez-vous systématiquement des sites et numéros verts consacrant par exemple une grande part de leur contenu à la maternité et aux soi-disant complications et traumatismes liés à une IVG ».

FAUX Le 8eme des mensonges sur l'IVG ! On peut voir plus haut la véracité de tous nos témoignages. Le site du gouvernement est en réalité tenu par des militants pro-ivg. Il est ouvertement partisan et n’hésite pas à nous dénigrer et nous diffamer sans aucune autre argumentation que le persiflage, le sarcasme et le mensonge grossier.


En conclusion, le site IVG.net demande instamment au gouvernement de cesser sa propagande partisane et de laisser les sites non gouvernementaux faire un travail d’information pluraliste sur la réalité de l’IVG.


> voir aussi le recours pré-contentieux de l'association AlianceVita exercé auprès de la Ministre pour faire corriger les mensonges du site



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