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Savez-vous pourquoi vous êtes encore célibataire ?

Vous vous désespérez de trouver l'amour et pourtant ce n' est pas faute de le chercher ! Et si vous changiez de stratégie ? C'est ce qu'a fait notre consoeur polonaise et... ça a marché !

A force de connaitre par coeur la plupart des chansons romantiques à l’eau de rose, on est, nous les filles, convaincues que le grand amour nous attend au coin de la rue. Mais en y regardant de plus près, on se reconnait davantage dans le « Journal intime de Bidget Jones » que dans « Love Actually ». Et, bien entendu, on se demande pourquoi ? Moi aussi, j’ai passé un bon nombre de soirées à tenter de répondre à cette question. En vain. Car je n’en ai toujours aucune idée. En revanche, j’ai trouvé la réponse à une autre question, bien plus importante. C’est pourquoi je vous propose de faire un pas de côté et de regarder dans une autre direction. Détacher son regard de cet horizon où personne n’est en vue et le tourner vers la personne avec laquelle on passe le plus clair de son temps : soi-même.

Apprendre à se connaître soi-même

Je me souviens de la première fois où je suis partie, seule, pendant quelques jours. C’était à la montagne. J’avais besoin de me reconnecter avec moi-même et d’entendre à nouveau ma petite musique intérieure. J’étais fatiguée d’attendre encore et toujours que le prince charmant vienne chanter sa sérénade sous mon balcon. J’avais besoin de retrouver le chemin de mes désirs, de mes rêves, de mes projets, qui semblaient avoir été aspirés par des sables mouvants. J’étais hantée par : « Où est celui qui me promettra qu’il m’aimera jusqu’à mon dernier souffle ». Assez ! me suis-je dit. J’ai fait mon sac à dos, je suis montée dans un train et je suis partie. Cela a été le début d’une incroyable aventure. Aujourd’hui, je sais que si l’on ne s’aime pas suffisamment soi-même, dans l’ombre ou dans la lumière, il est difficile de construire une relation intime et ouverte avec une autre personne.

Lorsqu’on sait qui on est, on sait qui on cherche

Au début de sa relation avec son mari, mon amie Asia, a fait quelques essais infructueux pour changer en lui ce qui ne lui convenait pas. Un jour, il lui a dit, à moitié sérieux, à moitié en plaisantant, qu’il essayerait, pour lui plaire, de changer une culotte en débardeur ! Aujourd’hui, ils racontent cette anecdote en souriant mais elle en dit long sur nos soi-disant bonnes intentions et sur ce qu’elles cachent. Entamer une relation avec le secret espoir que notre partenaire changera sous notre influence, s’avère être le plus souvent une stratégie à haut risque. Demandons-nous qui nous cherchons vraiment. Ce qui, dans une relation est, pour nous, réellement important. Ce à quoi on ne veut en aucun cas renoncer. Quels compromis on est prêt(e) à faire, et si l’on a envie de donner notre accord à quelque chose qui ne correspond en rien à nos rêves ?

Nos défauts ne sont pas la cause de notre solitude

Lorsqu’on se retrouves seul(e) depuis déjà un certain temps, il est facile de tomber dans le piège du « qu’est ce qui ne va pas avec moi ? « Mieux vaut éviter, c’est une impasse, j’en ai fait l’expérience. Au lieu de se demander si l’on n’est pas « assez » ceci ou « trop » cela, regarder lucidement quels sont nos qualités et nos défauts est la meilleure solution. Nous en avons tous. Nous n’avons pas à nous flageller pour cela ! Mieux vaut connaître nos points faibles et … les accepter.

Accepter aussi qu’il y ait de bonnes choses en nous, que nous pouvons partager avec ceux qui en ont besoin. Se souvenir que nos défauts ne sont pas la cause de notre solitude. Le jour où l’on s’acceptera sous tous les angles, on acceptera plus facilement les autres sous toutes leurs facettes, avec leur histoire, leurs qualités et leurs défauts.

La fausse idée de la « deuxième moitié »

C’est si romantique de s’entendre dire que l’on est la « deuxième moitié » de quelqu’un ! La personne sans qui l’autre ne peut exister ou alors que quelqu’un est tout pour nous et que ce n’est qu’auprès de lui ou d’elle que l’on se sent vraiment soi-même. Oui mais, c’est faux. Nous sommes des êtres entiers. Dieu nous a créés en tant qu’êtres à part entière, aucune pièce du puzzle ne manque. On peut donc cesser de chercher la deuxième moitié de la pomme mais plutôt un autre fruit, bien mûr, appétissant, avec lequel on va s’ inventer un cocktail savoureux.

Chercher la source de l’amour

Enfin, bien que ce soit par là qu’il aurait fallu commencer : tant que je n’avais pas fait l’expérience que Dieu seul et son Amour pouvaient combler mon coeur, je cherchais comme une aveugle qui a l’impression qu’elle se sent aimée. Si, toi aussi tu as fait cette expérience, va chercher à la source. Désirer l’amour est naturel, cela nous prouve que nous sommes nés de l’amour et que nous tendons vers l’amour. Si nous osons puiser à cette source comme la femme de Samarie, nous ferons l’expérience de l’eau vive. Lorsque nous la buvons, nous n’avons plus jamais soif (Femme de Samarie, Evangile selon Saint Jean, J 4, 1-42).

Mon expérience me fait dire que lorsque je suis à la recherche de Dieu plutôt que d’une « deuxième moitié », il m’est plus facile de faire la part des choses entre une relation prometteuse et une relation dans laquelle je m’engouffrerais pour combler un « vide émotionnel ». Je n’aurais pas écrit ce texte si, autour de moi, je n’avais pas connu un grand nombre de couples qui m’ont raconté leur expérience. Etre près de Dieu vous permet de garder la bonne distance avec votre partenaire, de ne pas dépendre entièrement de lui et surtout de ne pas mettre tous vos espoirs sur ses épaules. Car cela peut être très lourd. Pour l’amour de soi et de l’autre, mieux vaut ne pas le faire.

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